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Les quatre matrices dans lesquelles les éléments muraux sont transférés ne correspondent pas terme à terme aux quatre murs de Studiolo. Elles relèvent d'un principe d'organisation différent, se rapportant chacune abstraitement à quatre autre unités architecturales référant à des pièces ou à du mobilier du palais d'Urbino, à savoir la Bibliothèque, les Coffres, le Temple et la Chapelle. Le rapport est ici purement conceptuel, classificatoire même si l'on peut dire, c'est-à-dire que l'architecture de ces pièces et mobilier n'a aucun impact sur la structure des matrices, mais seulement leur fonction, leur usage, à relier au type des éléments matriciels qui y logent. Les éléments d'un même mur de Studiolo se trouvent ainsi distribués dans les quatre matrices Studiolo — de sorte que ces dernières sont, à la différence des murs, multichromes. D'autre part, sur les soixante-quatre éléments des matrices Studiolo, quarante-sept proviennent de l'architecture Studiolo et dix-sept autres sont introduits à cette étape du processus, directement dans les matrices. Ces derniers sont, d'une part les représentations des neuf muses qui étaient accrochées dans le tempietto delle muse situé au rez-de-chaussée du palais ducal d'Urbino, juste en-dessous du studiolo , et d'autre part les représentations des sept vertus (plus une figure d'affrontement entre un humain et un dragon) telles qu'elles apparaissaient sur les portes du Salone della Iole (premier étage, le même que le studiolo) menant au grand escalier du palais, et que j'ai intégrées à la matrice Chapelle, cette dernière répondant à la capella del perdono qui jouxtait le tempietto sous le studiolo. À ces deux groupes d'éléments j'ai attribué deux nouvelles couleurs, cyan pour les muses et magenta pour les vertus — complétant ainsi le spectre (ou le cercle) des couleurs, formé des primaires additives (secondaires soustractives) bleu, rouge et vert, et des secondaires additives (primaires soustractives) cyan, jaune et magenta. |
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