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La question de la méthode se pose dans le présent essai avec particulièrement d'acuité, d'une part parce qu'une production est en jeu (celle d'une architecture de savoir), et d'autre part en raison du type même de cette production (une production théorique 'plastique'). S'il n'est pas en réalité obligatoire qu'un travail d'atelier procède selon une méthode (au sens non trivial selon lequel une méthode est quelque chose que l'on met au point et qui s'avère donc tout à fait explicite), il apparaît cependant qu'un travail d'atelier qui a des visées théoriques doive en appeler à l'élaboration d'une procédure et/ou à la construction d'artefacts intermédiaires, qui forment autant de parties dans ce que l'on peut considérer comme cet artefact intégral que devient le processus de production en son entier, depuis les matériaux de départ jusqu'à l'objet produit (l'oeuvre stricto sensu). Dans ce cas, la méthode est en effet une partie de l'oeuvre, qui se confond avec le processus de production en son entier. L'architecture d'arrivée, celle pour la construction de laquelle toute la méthode est mise en oeuvre, n'en forme finalement qu'une partie, à laquelle il faut ajouter l'architecture de départ à laquelle la méthode s'applique. Ainsi le site Proto-Collegium, qui détaille chacun des moments déterminants de la production d'un prototype de Collegium — pairés, comme on l'a vu dans l'Ouverture, aux moments structuraux de la constitution du corpus perspectiviste de Damisch — constitue-t-il ici l'oeuvre. |
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